L'ouvrage
L’histoire, la mémoire, la philosophie, la théologie, l’art se trouvent, devant la Shoah, face à leurs limites.
Peut-être pour la raison évoquée par George Steiner, parce que “le monde d’Auschwitz réside hors discours comme il réside hors raison”.
Comment traduire en images l’injustifiable absolu ?
Ce montage photographique propose pour cela un espace symbolique,
entre réel et imaginaire, qui entrecroise des prises de vues, d’une part d’un lieu d’extermination, Auschwitz-Birkenau, et d’autre part d’un espace de liberté, entre sel et mer, où les oiseaux sont rois.
Le choix d’exposer ici le négatif de ces images argentiques correspond à cette nécessité de conserver l’empreinte, de dire à notre façon comment perdure cette marque indélébile et sidérante dans l’histoire de l’humanité.
Un hommage à l’immense masse des engloutis, des hommes-momies, des morts-vivants, ceux qui peuplaient la mémoire de Primo Levi, de leur présence sans visage.
Livre : Il faudrait dormir - Éditions Réciproques, 2005
René Hervieu propose dans l’ouvrage une nouvelle inédite.
Enfant de l’après-guerre, René Hervieu a œuvré sur les traces que laissent aux générations futures les horreurs du passé.
Il a enregistré ce qui l’a dressé d’effroi, lors d’une nuit blanche. Photographies Philippe Bertin
La lecture du texte de René Hervieu, qui témoigne également d’un inconsolable de la pensée, a permis d’achever à Royan, un travail commencé à Auschwitz-Birkenau puis un temps mis de côté.
Auschwitz
